Le numéro un mondial du prêt-à-porter Inditex, propriétaire de la marque Zara, a vu ses ventes et son bénéfice net progresser légèrement au premier trimestre, malgré le climat d'incertitude généré par la politique commerciale du président américain Donald Trump.
( AFP / PHILIPPE HUGUEN )
Le groupe basé en Galice, dans le nord-ouest de l'Espagne, a dégagé 1,3 milliard d'euros de profits nets durant son premier trimestre décalé, qui s'est achevé au 30 avril, soit 0,8% de plus que les 1,29 milliard d'euros du premier trimestre 2024.
Ce chiffre, atteint grâce à un niveau de ventes dynamique de 8,27 milliards d'euros (+1,5% sur un an), constitue un nouveau record pour cette période de l'année, généralement marquée par une activité plus faible qu'à l'automne ou à l'été.
Il est est proche des attentes des analystes interrogés par le fournisseur d'informations financières Factset, qui tablaient en moyenne sur 1,3 milliard d'euros de bénéfice net et 8,37 milliards de chiffre d'affaires.
"Inditex a de nouveau connu une solide performance opérationnelle", assure dans un communiqué publié mercredi le géant espagnol du textile, propriétaire de sept marques dont Zara, Bershka, Stradivarius et Massimo Dutti.
Le rythme de croissance des trois premiers mois de l'année est cependant inférieur à celui auquel le groupe s'était habitué ces dernières années, et notamment depuis la fin de la crise provoquée par la pandémie de Covid-19.
Les résultats du début d'année ont en effet été atteints dans un contexte mondial compliqué, en raison des tensions générées par la politique commerciale chaotique de Donald Trump et de sa répercussion sur la confiance des entreprises.
Malgré ce contexte compliqué, le groupe aux 160.000 salariés, qui a dégagé l'an dernier un bénéfice record de 5,87 milliards d'euros, se dit optimiste pour l'année 2025, disant "continuer de voir de grandes opportunités de croissance".
Les ventes du groupe, qui ont ainsi progressé de 6% à taux de change constant au début du deuxième trimestre (entre le 1er mai et le 9 juin) par rapport à la même période en 2024, tandis que le contrôle des coûts a permis de limiter la hausse des dépenses.
L'enseigne présidée par Marta Ortega, fille du multimilliardaire et fondateur d'Inditex Amancio Ortega, dit toutefois s'attendre à un impact négatif des taux de change de l'ordre de 3% sur l'ensemble de 2025.
Inditex a vu son titre chahuté en Bourse ces dernières semaines, les investisseurs craignant l'effet de la hausse des droits de douane sur la consommation aux Etats-Unis, son deuxième marché après l'Espagne.
Ce climat d'incertitude survient alors que le groupe fait face à une concurrence de plus en plus rude avec l'essor de marques ultra low-cost, comme l'enseigne d'origine chinoise Shein ou l'irlandaise Primark, qui déstabilisent les acteurs traditionnels du prêt-à-porter.
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